Sommaire
ToggleIntroduction
En tant qu’étudiant, il est tout à fait possible que vous résidiez dans un kot ou un studio au cœur d’une zone qui, la nuit venue, se transforme en un véritable tumulte sonore. Les espaces exiguës de votre résidence ne vous laissent guère de marge pour échapper à ce brouhaha incessant. Votre chambre familiale, synonyme de calme, est hors de portée, tout comme le domicile de vos amis les plus proches. Même vos fidèles boules Quies semblent impuissantes face à l’assaut incessant du bruit ambiant.
Je me souviens de ma première année d’études, où mon kot se trouvait dans un immeuble estudiantin, à proximité de deux cercles étudiants. Mon emplacement n’était peut-être pas le pire, mais il était malheureusement parfait pour cumuler une dette de sommeil considérable. Les nuits agitées et mon manque de sommeil ont parfois mis en doute mes choix professionnels. Je comprends donc parfaitement la frustration engendrée par le manque de sommeil, malgré nos efforts pour mener nos vies de manière responsable. De plus, il est contextuellement difficile de résister à une certaine forme de pression sociale qui semble normaliser les excès de la jeunesse étudiante [1]. Je me souviens d’une conversation où j’ai mentionné à une connaissance mon ras-le-bol du bruit nocturne, et sa réponse a été : « tu exagères, on ne vit qu’une fois ». Cette réponse m’a donné l’impression que c’était moi le fautif, alors que je me contentais de pointer du doigt le manque de civisme de plusieurs étudiants …
Je suis convaincu que nombre d’entre vous se sentent incompris face à cette vague de personnes qui valorisent l’extraversion comme une qualité incontestable, plaçant souvent des plaisirs éphémères comme la consommation d’alcool au-dessus de la préservation de leur santé.
Avant de vous délivrer mes conseils, il semble raisonnable de suggérer en premier lieu la recherche d’un nouveau logement pour l’année à venir. Sous-estimer le temps nécessaire à trouver un logement approprié, surtout dans les zones estudiantines proches des écoles, pourrait vous contraindre à vivre une année de plus dans les mêmes conditions néfastes pour votre sommeil et votre bien-être.
Que vous ayez déjà entrepris de changer de logement pour l’année à venir, que votre budget soit limité pour ce faire, ou que vous entamiez votre dernière année d’études, les quatre options que je vais vous présenter sont conçues comme des solutions alternatives au problème de brouhaha nocturne auquel vous êtes confronté. Mon espoir est qu’elles vous éviteront de vous sentir acculés en limitant votre dette de sommeil. Plus important encore, j’espère que, après avoir lu cet article, vous trouverez la force de vous rappeler que renoncer à vos études en raison du stress quotidien supplémentaire, induit par le manque de sommeil, issue du vacarme nocturne, ne doit pas figurer parmi vos options.
Bonne lecture.
Option 1 : demander cordialement à vos voisins de baisser le son
Cela peut sembler simpliste, mais demander poliment à vos voisins de réduire le volume sonore est souvent la première étape à effectuer pour résoudre le problème du bruit. Plutôt que de demander brusquement d’arrêter la musique, une demande courtoise de baisser le son peut être beaucoup plus efficace. Il vaut mieux obtenir un petit succès en demandant une réduction du bruit que de risquer une confrontation qui pourrait compromettre la possibilité d’une nuit paisible. Dans un environnement où l’amusement est roi et où la norme est de s’amuser sans se soucier du voisinage, il est préférable de ne pas être perçu comme une personne qui gâche la fête, car cela pourrait entraîner une augmentation du volume sonore en réponse.
Si vous avez réussi à développer des relations amicales avec vos voisins, il sera plus facile pour eux de comprendre votre besoin de tranquillité. Vous pourriez même envisager de conclure un accord où certaines soirées sont dédiées à leur « contrôle de la fête » et d’autres à votre « contrôle du sommeil ». Si nécessaire, vous pouvez mentir pour parvenir à un compromis (ce qui nous amène au conseil suivant).
Je comprends que demander ce qui devrait être un droit fondamental, à savoir le droit à une nuit de sommeil paisible, puisse ne pas sembler attrayant de prime abord. Cependant, il est important de se rappeler que rien ne changera si vous restez passifs face au problème. Le problème est là, il est temps de décider si vous allez essayer de le résoudre ou continuer à le subir.
De plus, si vous vous attendez à ce que votre voisin baisse naturellement le son, il me semble pragmatique que vous vous demandiez plutôt pourquoi il ne l’a pas encore monté. Réfléchissez-y un instant. Il est minuit, et la musique traverse vos boules Quies depuis environ deux heures. Si votre voisin a choisi de perturber votre sommeil pour son propre plaisir, en ruinant également ses propres heures de sommeil entouré de personnes partageant une hygiène de vie aussi médiocre que la sienne, vous n’avez aucune obligation d’attendre que ce genre d’individu dicte votre conduite !
Option 2 : demander à vos voisins de baisser le son sous un prétexte mensonger
Pour maximiser vos chances de réussite, il peut être préférable de choisir un mensonge bien pensé plutôt que de dire une vérité moins convaincante. Il y a de fortes chances que vos voisins ne vous connaissent pas suffisamment pour vérifier la véracité de vos propos. D’autant plus que le contexte joue en votre faveur pour rendre votre discours plus éligible. Ne gâchez donc pas cette unique opportunité de vous faire passer pour cette personne sympathique ayant besoin de travailler le lendemain ! Je dis « unique » car la première impression surprend souvent plus que les suivantes [2]. En cela, pour que la première impression que vous laissiez à vos voisins bruyants soit positive, je vous recommande d’appliquer les conseils suivants (afin d’augmenter significativement vos chances d’atteindre votre objectif de passer une bonne nuit de sommeil) [2] : habillez vous mieux que la situation ne l’exige, établissez un contact visuel, souriez, pensez positif, adaptez vous à l’attitude de l’autre, ayez confiance en vous, exprimez les attributs qui ressortent le plus de vous (lisez l’article en références pour plus de précision).
Voici quelques exemples d’excuses que vous pouvez évoquer : un travail de groupe urgent, un entretien d’embauche prévu, la nécessité de préparer vos examens en raison de dyslexie et de dysorthographie. Peu importe l’excuse que vous emploierez, insistez toujours sur l’importance de votre prétexte et sur la nécessité de vous lever tôt le matin pour le respecter, que ce soit vrai ou non.
Dans ce contexte de tapage nocturne, vous conditionner mentalement pour laisser une bonne impression à vos voisins avant de toquer à leur porte n’est pas du luxe. Dans le cas contraire, vous risquez de laisser paraitre votre mécontentement. Rappelez vous que vous n’avez qu’une seule chance et que vous vous devez de l’utiliser à bon escient.
Option 3 : dormir avec des boules quies et un casque antibruit
Dormir avec des boules Quies peut être une première étape pour faire face à des voisins bruyants. Cependant, si malgré vos tentatives de communication et vos plaintes écrites (le cas échéant), vos voisins continuent de perturber votre sommeil, vous vous retrouvez face à des individus peu coopératifs dont il est peu probable d’attendre une résolution rapide. Dans de tels cas, si les boules Quies ne suffisent pas, vous pourriez envisager d’utiliser un casque antibruit conçu pour des activités telles que le tir sportif ou la menuiserie, afin d’améliorer votre isolation sonore.
Cependant, cette solution a ses inconvénients. Elle peut restreindre votre liberté de mouvement sur l’oreiller, créant ainsi un problème tout en résolvant un autre. Se déplacer avec ce type de casque peut être inconfortable et peut même libérer de l’espace insonorisé, vous exposant au bruit ambiant. En conséquence, vous pourriez être contraint de dormir principalement sur le dos. Cela peut être un compromis acceptable, du moins pendant le reste de votre année d’études, si vous privilégiez la tranquillité auditive par rapport au confort tactile durant votre sommeil.
La philosophie stoïcienne peut vous aider à percevoir ce type de situation de façon plus saine [3] : il vaut souvent mieux se reposer partiellement en fermant les yeux, même en présence d’un léger bruit, et de temps en temps vérifier si le moment est venu de se passer du casque, plutôt que de rester anxieux et éveillé dans votre lit en attendant que le bruit cesse. Si vous vous laissez emporter par l’agitation, vous risquez même de prolonger votre veille au-delà de la fête (plus facile à dire qu’à faire cela dit).
Option 4 : anticiper les nuits perturbées
Prévoir les nuits agitées est essentiel pour mieux gérer les perturbations causées par les soirées étudiantes.
Imaginez ceci : vous avez une semaine chargée de cours et de projets, mais vous savez que vendredi soir, une fête incontournable est prévue. Plutôt que de vous laisser surprendre par cette soirée s’annonçant tumultueuse, vous pouvez prendre les devants.
Commencez donc par dresser un calendrier où vous identifiez les soirées étudiantes à venir. Cela vous permettra de planifier en conséquence. Par exemple, vous pourriez décider de prendre une sieste l’après-midi précédant la soirée ou de terminer vos devoirs plus tôt dans la semaine pour avoir moins de stress.
Une approche proactive et une attitude stoïque peuvent même vous aider à transformer ces nuits agitées en opportunités de productivité. Imaginez que, lors d’une de ces soirées étudiantes animées, vous ayez décidé de travailler sur un projet personnel tout en écoutant la musique de votre choix. Au lieu de passer la nuit à vous inquiéter de votre manque de sommeil, vous pourriez également accomplir d’autres tâches importantes, comme rédiger un devoir à rendre ou finaliser une synthèse.
D’ailleurs, lors d’une de mes expériences, j’ai eu droit à une anecdote hilarante. Au seuil de ma porte, une fille en état d’ébriété a confié à son amie ses histoires d’amour de manière tout à fait sérieuse. Cette scène inattendue a ajouté une touche de divertissement à une soirée qui de base s’annonçait mauvaise.
En anticipant et en acceptant les nuits perturbées à l’avance, vous pouvez également planifier vos moments d’entraînement de façon plus judicieuse. Vous saurez quand il est préférable de vous entraîner dans des conditions optimales et quand il vaut mieux consacrer votre temps à d’autres activités. Certes, cela ne compensera pas entièrement votre manque de sommeil, mais comme je l’ai mentionné au début de cet article, cette approche vous permettra au moins d’en minimiser les perturbations.
Conclusion
En fin de compte, il est essentiel de s’efforcer de résoudre le problème à la source plutôt que de compter exclusivement sur des dispositifs d’insonorisation, tels que les boules Quies ou un casque antibruit. Bien que ces astuces puissent offrir un certain soulagement temporaire, elles ne constituent pas une solution à long terme, sauf si vous avez affaire à des voisins non coopératifs.
Les années académiques sont une période de défis et de découvertes, et il est compréhensible que vous souhaitiez éviter ces désagréments pour vous concentrer pleinement sur votre formation. Cependant, gardez à l’esprit que vous n’êtes pas seul dans cette situation, et que d’autres étudiants avant vous ont déjà traversés cette situation, tandis que d’autres encore la traverseront via des épreuves similaires. En vous rappelant les raisons pour lesquelles vous avez entrepris ces études, en appliquant les conseils préalablement cités, et en trouvant des activités de relaxation qui vous conviennent, comme le sport, la lecture ou la méditation, vous serez mieux préparé à relever ces défis. N’abandonnez pas vos études à moins d’être absolument certain qu’elles ne correspondent pas à vos objectifs, ou que vous soyez sorti diplômé.
N’accordez pas trop d’importance aux voisins bruyants qui peuvent perturber vos nuits pendant votre parcours académique. Ces personnes ne sont que de passage dans votre vie par rapport à tout ce que vous accomplirez dans le futur.
En espérant que ces conseils vous seront utiles, je vous souhaite beaucoup de succès pour le reste de votre parcours. N’oubliez pas que la persévérance et la recherche de solutions vous aideront toujours à surmonter plus facilement/efficacement les obstacles.
Bonne continuation !
Références
[1] Loriers, B. (2009). Le rite de passage dans nos sociétés contemporaines : l’exemple du baptême étudiant [PDF]. UFAPEC. https://www.ufapec.be/files/files/analyses/2009/17-rites-de-passage.pdf
[2] Psychologue.net. (2020, 13 octobre). Pourquoi la première impression est-elle si importante et comment pouvons-nous l’améliorer ?. Psychologue.net. https://www.psychologue.net/articles/pourquoi-la-premiere-impression-est-elle-si-importante-et-comment-pouvons-nous-lameliorer
[3] Le Précepteur. (2020, 3 octobre). LE STOÏCISME – trouver la paix intérieure [Vidéo]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=Y29UYT9qzsg
À titre informatif, si vous kotez à plusieurs au sein du même immeuble, couper discrètement le compteur électrique de votre voisin bruyant est une autre solution temporaire pour mieux dormir. Mais vous avez intérêt à dormir vite, le temps que votre voisin et ses amis comprennent ce qu’il se passe en rallumant leur compteur.
Je vous recommande de suivre ce conseil en cas d’ultime recours, par exemple lorsqu’un rat de la pire espèce joue de la guitare électrique vers 00h00 (c’est effectivement un partage d’expérience). Il a fallu +- 30 minutes pour que les fêtards comprennent leur situation et rallume leur compteur, sauf qu’un ami de mon voisin n’a rien trouvé de mieux à faire que du « tam tam » durant la panne de courant …
Regarding this subject, there is undoubtedly a great lot that is still unknown. The points that you present are both well-reasoned and convincing. We are quite grateful that you shared the content with us; each of the quotations was outstanding. Never stop sharing, and never stop being an inspiration to other people.
Concerning the lives of students, it is true that there is a lot to say.
This is clearly my worst article so far, but it allowed me to write better and share some ideas, so I’m rather proud of it on that point.
Thank you for your encouragement and sorry if my English is bad for such a long text (fault of « Google Translate » ha ha).